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Hey, what's the matter man ?

2 avril 2010

nuit

J’avais juste la sensation d’être étrangère, pas à ma place, dans cet endroit sans mesure du temps ni de l’espace. Des langues que je ne comprenais pas glissaient dans mes oreilles, et je fermais les yeux, juste happée par le vide. Le train me berçait, je dormais dans un nuage d’épices et de saveurs métalliques lointaines, pourtant familières. Nous étions tous sur la même vague, les yeux dans le vide, le cœur calme. En attente. Dans cet entre deux si savoureux, comme quand vous levez les yeux d’un livre dans lequel vous étiez plongés, et que vous laissez votre esprit voguer plus vite que vous, assimilant, pendant que le sourire vient aux lèvres. Comme un matin sans réveil où l’inconscient et le jour se confondent.

 J’ouvris les yeux sans que rien ne m’agresse. Je rêvais éveillée, glissant de ports en ports de visions surréalistes . reflets et transparences . Les rails renvoyaient au hasard les éclats de lumière des réverbères, et le train semblait filer sur une mer d’étoiles filantes. Aux délices … puis la machine ralenti, accostant doucement sur la rive du réel, et mes sens lentement comprenaient plus que je ne le voulais.

Mais la nuit veillait sur le mystère comme un jeune enfant sur sa mère, et rien ne fut brisé. Dans le froid et la lumière perplexe, je me mis à courir comme si ma vie en dépendait. Comme si moi aussi, quelqu’un m’attendait, comme si l’urgence pressait mes pas et que tout dépendait de moi. Tu cours tu cours et le froid agresse tes bronches, tu respires mal mais tes joues rosissent de joie. Tu grimpes les escaliers quatre à quatre, puis te trouve nez à nez avec la surface. Tu en es presque surpris mais ce ne te déplait pas. Tu t’arrête un instant, tu marches doucement, et tes paupières caressent tes iris qui s’affaissent. Ton corps est détendu, et tu respires enfin comme de l’eau en été, comme le lit au sommeil, comme ses mains sur ton dos après une dure journée. L’oxygène te sauve la vie.  Puis tes jambes s’amusent de te porter encore, et elles te guident sans peine vers tout ton familier. Tu aimes. Tu souris tu soupires, et tu profites du temps, qui pour une fois encore, venait de s’arrêter.

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26 mars 2010

HEUREUSE


Heaven,
I'm in heaven

And my heart beats so that I can hardly speak,
And I seem to find the happiness I seek
When we're out together
Dancing cheek to cheek

Heaven, I'm in heaven
And the cares that hung around me through the week
Seem to vanish like a gambler's lucky streak
When we're out together dancing cheek to cheek

Oh I love to climb a mountain
And reach the highest peak
But it doesn't thrill me half as much
As dancing cheek to cheek
Oh I love to go out fishing
In a river or a creek
But I don't enjoy it half as much
As dancing cheek to cheek

come on and dance with me
I want my arms about you
Those charms about you
Will carry me through...
to ... heaven, I'm in heaven
And my heart beats so that I can hardly speak
And I seem to find the happiness I seek
When we're out together dancing, out together dancing
Out together dancing cheek to cheek

15 février 2010

suite =>

Je suis perdue

Je suis dans un bateau

minuscule

mais sur-décoré

comme un palais baroque qu'on aurait compressé dans un bateau

tu vois ?

et je suis dans ce bateau

et ce petit tout petit bateau

est au milieu d'une immense mer

d'eau noire

en tempête

et quand les vagues se brisent leur écume est d'argent

comme la lune

car on voit luire un fin croissant de lune

aiguisé

le ciel est noir comme l'eau

mais étrangement clair

un peu comme une toile de soulages

version étoilé

c'est noir et c'est lumineux

moi je le vois

et c'est beau

- un bateau tout petit mais fortement ornementé... c'est la faiblesse qui est parée de défenses... mais ces défenses ne peuvent contenir la mer déchaînée... le ciel est triomphant...

pas tout à fait

la mer n'agresse pas le bateau

elle est déchainée

mais elle ne le renverse pas

je ne vais pas dire qu'elle fait attention à lui, mais disons....

qu'elle ne s'acharne pas dessus

- ça revient sensiblement au même, ce bateau est perdu...

lui, il n'est pas en danger

il est juste balloté de partout

quelque part ca lui plait

d'être perdu

il est très romantique

et si je suis le bateau tu n'es pas la mer

toi tu es les décorations

et la lune

- c'est à dire ?

rien

- la lune est tranchante donc fait mal

non elle ne fait pas mal

pas du tout en fait

je ne parle pas de toi mais de la lune

elle est juste là

trop loin

mais c'est elle qui éclaire la mer

le bateau rayonne par lui même grâce à ses milles lampes

mais la mer je ne sais pas

si il n'y a pas de lune peut être qu'elle s'éteint

ou peut être qu'elle luit quand même

grâce aux étoiles

ou peut être qu'elle s'éteint mais qu'elle est belle quand même, dans le noir on peut mieux apprécier son odeur, son chant, ses mouvements

imagine

c'est violent mais c'est calme

c'est salé

c'est doux

ca pique le nez

mais ca caresse la peau

le vent est tiède

tout à l'heure il était glacé

alors maintenant qu'il s'est un peu réchauffé sur tes joues frigorifiées il parait brulant

 

9 février 2010

sean lennon. parachute

Love is like an aero plane
You jump and then you pray
The lucky ones remain
In the clouds for days
If life is just a stage
Let's put on the best show
And let everyone know

 Cause if I have to die tonight
I'd rather be with you
Cut the parachute before the dive
Baby don't you cry
You have to bring me down
We had some fun before we hit the ground

Love is like a hurricane
You know it's on the way
You think you can be brave
Underneath the waves
If life is just a dream
Which of us is dreaming
And who will wake up screaming

29 janvier 2010

pour le plaisir

Sometimes I feel like I don't have a partner... Sometimes I feel like my only friend is the city I live in, the city of angels, lonely as I am ; together we cry. I drive on her streets cause she's my companion, I walk through her hills 'cause she knows who I am... She sees my good deeds and she kisses me windy ; I never worry, now that is a lie...

I don't ever want to feel
Like I did that day
Take me to the place I love
Take me all the way

It's hard to believe that there's nobody out there, it's hard to believe that I'm all alone. At least I have her love, the city she loves me, lonely as I am, together we cry.

Under the bridge downtown
Is where I drew some blood
Under the bridge downtown
I could not get enough
Under the bridge downtown
Forgot about my love
Under the bridge downtown
I gave my life away

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29 janvier 2010

the city of angels

WAKING UP in the middle of the night, cry, sweating, shivering

 

 

J’avais juste la sensation d’être étrangère, pas à ma place, dans cet endroit sans mesure du temps ni de l’espace.  Des langues que je ne comprenais pas glissaient dans mes oreilles, et je fermais les yeux, juste happée par le vide.  Le train me berçait, je dormais dans un nuage d’épices et de saveurs métalliques lointaines, pourtant familières.  Nous étions tous sur la même vague, les yeux dans le vide, le cœur calme. En attente. Dans cet entre deux si savoureux, comme quand vous levez les yeux d’un livre dans lequel vous étiez plongés, et que vous laissez votre esprit voguer plus vite que vous, assimilant, pendant que le sourire vient aux lèvres. Comme un matin sans réveil où l’inconscient et le jour se confondent.

 J’ouvris les yeux sans que rien ne m’agresse. Je rêvais éveillée, glissant de ports en ports de visions surréalistes . reflets et transparences . Les rails renvoyaient au hasard les éclats de lumière des réverbères, et le train semblait filer sur une mer d’étoiles filantes. Aux délices … puis la machine ralenti, accostant doucement sur la rive du réel, et mes sens lentement comprenaient plus que je ne le voulais.

Mais la nuit veillait sur le mystère comme un jeune enfant sur sa mère, et rien ne fut brisé. Dans le froid et la lumière perplexe, je me mis à courir comme si ma vie en dépendait. Comme si moi aussi, quelqu’un m’attendait, comme si l’urgence pressait mes pas et que tout dépendait de moi. Tu cours tu cours et le froid agresse tes bronches, tu respires mal mais tes joues rosissent de joie. Tu grimpes les escaliers quatre à quatre, puis te trouve nez à nez avec la surface. Tu en es presque surpris mais ce ne te déplait pas. Tu t’arrête un instant, tu marches doucement, et tes paupières caressent tes iris qui s’affaissent. Ton corps est détendu, et tu respires enfin comme de l’eau en été, comme le lit au sommeil, comme ses mains sur ton dos après une dure journée. L’oxygène te sauve la vie.  Puis tes jambes s’amusent de te porter encore, et elles te guident sans peine vers tout ton familier. Tu aimes. Tu souris tu soupires, et tu profites du temps, qui pour une fois encore, venait de s’arrêter.

23 décembre 2009

mais moi je suis fière de toi...

 « J’aurais voulu que maman soit fière de moi, et tu sais, que tout aille un peu mieux, … je ne sais pas ce que j’ai… c’est peut être simplement passager… je cherchais juste une vie simple, mais je voulais quand même que les gens que j’aime et que j’estime aient un peu de respect pour moi tu vois… »

 Je retins l’envie de la contredire et la laissa parler. Son visage se décomposa peu à peu, et je serrai les poings pour ne pas laisser passer ma peur. Je ne sais pas si elle pleura ou parla d’abord, tout sorti si vite.

 « Mais j’ai cherché putain ! J’ai cherché partout, partout, tout ce qui aurait pu lui faire plaisir… merde… j’ai donné tout ce que j’avais…tu le sais, j’ai tout abandonné pour elle… j’aurais jamais cru aller aussi loin ! Et là… et là ça suffisait pas… j’ai cherché partout, je te jure, je te jure, j’ai tout fait, j’ai remué ciel et terre, je me suis enfermée avec elle, je l’ai tirée vers mon monde, je l’ai laissée tomber je l’ai rattrapée, je l’ai harcelée, je l’ai prise dans mes bras, mille fois, mille fois…. je lui donne tout mon amour, toute ma vie ! Toute ma vie ! Merde !!! Pourquoi ? Pourquoi ?

 « Je voulais juste une chose… je ne suis pas difficile putain… je voulais juste qu’elle ne pleure pas… »

 Elle était si recroquevillée sur elle-même, ses muscles si tendus que j’eus du mal à l’étreindre.

 Alors, centimètre par centimètre, je massai sa peau, détendis ses muscles. Je libérai un bras, puis, l’autre, puis le dos, lentement… elle restait secouée de sanglots mais je pus me coller suffisamment contre elle pour qu’elle ressente ma présence et ma chaleur.

 Je l’entendais gémir « Clara…, Clara… » Et je ravalais ma rancœur. Je lui en voulais pourtant, et de toutes mes forces. La fille que je serrais maladroitement dans mes bras aimait la vie, avait confiance, riait comme mille soleil, chantait, vivait… enfin, avant. Elle s’était éteinte, se détruisait, juste par amour, juste pour une adolescente que je ne connaissais même pas. Je n’osais parler à voix haute, j’espérais penser suffisamment fort pour qu’elle m’entende.

 « Tu ne mérites pas ca. Tu cherches à la sauver, c’est tellement généreux… tu as fait tout ce que tu as pu, et je suis tellement fière de toi… tu es un ange, un ange magnifique … mais c’est fini maintenant. S’il te plait, reviens nous. Tu as tout fait, laisse la vivre seule à présent. Ne te détruis pas, tu es trop belle, ne te détruis pas pour quelqu’un qui ne veut pas vivre… tu en as assez fait, laisse toi aller maintenant, laisse toi aller, on est là, repose toi… »

 Et mes larmes montèrent car je savais, au fond, que c’était bien trop tard.

"mais moi je suis fier de toi... oui moi je suis fier de toi... et de tout ce que tu vas faire, même rien d'extraordinaire..."

28 novembre 2009

au passage

           Elle ouvrit la lourde porte de la maison  tiède et sorti dans le noir parfumé de la nuit.
           Le froid délicat l'embrassa sur les deux joues.
           Heureuse de retrouver les esprits noctambules, elle senti sa bouche s'étirer et sourire.
           Elle fit un pas, puis deux, puis se mit à courir et s'enfonça dans l'obscurité délicieuse.

26 octobre 2009

!

i'm
Too sexy for my love
too sexy for my love
love's going to leave me...

26 octobre 2009

you see her, you can't touch her

 Je m’étais blessée au pouce, plein d’écorchures, de traits rouges… comme une métaphore de ma blessure. Comme si il lui était arrivé quelque chose de grave. Ca me rassurait presque de voir du sang, en rayures irrégulières, sur mon corps.

 Extériorisation.

 C’est mon cœur qui portait réellement ces griffures. Parce que tout s’écroulait en silence. Comme une forteresse du futur, tombant en morceaux dans l’espace, sans un murmure. Et au ralenti. Moi je regarde et le ne réagis absolument pas, parce que je ne veux pas que ce soit ainsi. Et si j’agissais je ne pourrais plus nier cette réalité.

 Mais je ne veux pas que ce soit ainsi.

 Je ne veux pas que ce soit ainsi.

 JE NE VEUX PAS QUE CE SOIT AINSI.

 Mais qui a la force de retenir une forteresse s’écroulant ?

 Je nie jusqu’à ce que j’en parle. « Tiens regarde  ma forteresse » « mais elle s’écroule !!! C’est terrible !!! » « Ah… »

 Et j’en prends conscience lentement.

 

Je marche dans une pièce au sol froid

Mais mes pas ne résonnent pas.

C’est le retour d’une grande pièce vide.

On vient de déménager

Ou il y longtemps qu’on est parti

Car il n’y a rien.

Sauf une fenêtre

Qui rend tout le reste

A

Contre

Jour

.

Et moi

À travers

Je vois

La mer

.

 

 

La mer….

Et le soleil !

Le ciel bleu !

L’air salé

Le silence

 

 Je marche pieds nus dans ce château où la vie est fantôme. Mais je trouve la paix dans ce mouvement régulier et doux de mon corps enveloppé dans cette robe blanche ou bleue, fraîche. Je crois que je me sens respirer. Ainsi je vis encore.

"Change your heart
Look around you
Change your heart
It will astound you
I need your lovin'
Like the sunshine"

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