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Hey, what's the matter man ?
29 janvier 2010

the city of angels

WAKING UP in the middle of the night, cry, sweating, shivering

 

 

J’avais juste la sensation d’être étrangère, pas à ma place, dans cet endroit sans mesure du temps ni de l’espace.  Des langues que je ne comprenais pas glissaient dans mes oreilles, et je fermais les yeux, juste happée par le vide.  Le train me berçait, je dormais dans un nuage d’épices et de saveurs métalliques lointaines, pourtant familières.  Nous étions tous sur la même vague, les yeux dans le vide, le cœur calme. En attente. Dans cet entre deux si savoureux, comme quand vous levez les yeux d’un livre dans lequel vous étiez plongés, et que vous laissez votre esprit voguer plus vite que vous, assimilant, pendant que le sourire vient aux lèvres. Comme un matin sans réveil où l’inconscient et le jour se confondent.

 J’ouvris les yeux sans que rien ne m’agresse. Je rêvais éveillée, glissant de ports en ports de visions surréalistes . reflets et transparences . Les rails renvoyaient au hasard les éclats de lumière des réverbères, et le train semblait filer sur une mer d’étoiles filantes. Aux délices … puis la machine ralenti, accostant doucement sur la rive du réel, et mes sens lentement comprenaient plus que je ne le voulais.

Mais la nuit veillait sur le mystère comme un jeune enfant sur sa mère, et rien ne fut brisé. Dans le froid et la lumière perplexe, je me mis à courir comme si ma vie en dépendait. Comme si moi aussi, quelqu’un m’attendait, comme si l’urgence pressait mes pas et que tout dépendait de moi. Tu cours tu cours et le froid agresse tes bronches, tu respires mal mais tes joues rosissent de joie. Tu grimpes les escaliers quatre à quatre, puis te trouve nez à nez avec la surface. Tu en es presque surpris mais ce ne te déplait pas. Tu t’arrête un instant, tu marches doucement, et tes paupières caressent tes iris qui s’affaissent. Ton corps est détendu, et tu respires enfin comme de l’eau en été, comme le lit au sommeil, comme ses mains sur ton dos après une dure journée. L’oxygène te sauve la vie.  Puis tes jambes s’amusent de te porter encore, et elles te guident sans peine vers tout ton familier. Tu aimes. Tu souris tu soupires, et tu profites du temps, qui pour une fois encore, venait de s’arrêter.

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